réservé

Citation :

Mortal Online, je l'ai testé

Après le test de Prius Online, il m’a fallu, je dois l’avouer, quelques temps avant d’accepter à nouveau de tester un jeu. Alors pour le coup, Arkehyna, notre patr...heu...dragonne, me proposa de tester non pas un autre F2P asiatique, mais un jeu à abonnement, principalement peuplé de joueurs d’outre atlantique.

Alors, pour vous présenter succinctement Mortal Online. Disons qu’il s’agit donc d’un MMORPG à abonnement et dont la particularité est d’offrir aux joueurs un monde totalement ouvert. Ouvert, c’est à dire : pas de chargement entre deux zones, mais surtout pas de quête comme on en a l’habitude, et enfin, pas de zone PvP, puisque le monde tout entier est une zone PvP. En raccourci, on peut comparer le monde de Mortal Online à celui d’EVE Online : pas de limite, pas de guide, pas de chemin à suivre et surtout un risque omniprésent, puisque l’on n'est jamais à l’abri d’un voleur ou d’un assassin..

Ouais, un viking !... Nain ??!
Commençons par le commencement. C’est à dire par la classique création de personnage. Pas trop de surprise, on reste dans du classique, si ce n’est un système de mini arbre généalogique qui permet a priori de plus ou moins mixer certaines races et sous-races. Très personnellement, je reste dubitatif quant à l’intérêt de la chose, mais bon, elle existe, alors on fait avec. Dans les races, grosso modo, on retrouve des nains, des elfes, des humains et des sang-mélés. Rien de bien original, que du classique qui a fait ses preuves, mais le tout camouflé par des noms originaux (Tindremene ou Huergar, pour ne citer qu’eux), un peu comme ce qu’il se fait dans les restaurants gastronomiques ou les marchands de meubles suédois...

Bon, je crée mon perso, que selon les descriptions je visualisais comme un grand et fier viking, pour en fait me retrouver avec ce qui ressemble plus à un nain du nord... Enfin, ce n’est pas grave, l’important, c’est la barbe. Et maintenant, en route pour l’aventure !

Errance nocturne
Mon aventure commence alors, à un petit détail près. Il fait nuit ! Une nuit noire, obscure et sombre, une de ces nuits où l’on y voit comme à travers une pelle. Bref, il fait une saleté de vacherie de nuit où l’on ne distingue même pas ses pieds. Je ne l’apprendrais qu’un peu plus tard mais la nuit sur Mortal Online est connue pour être ainsi et il n’existe que deux solutions à ceci, soit acheter une torche, soit utiliser un petit programme à lancer en parallèle du jeu, qui permet de modifier la gamma à la volée.

Or donc, mon aventure commence dans le noir, et je n’aperçois que tout juste un personnage quelques mètre devant moi. Je m’approche de lui et entame la conversation, pensant naïvement qu’il s’agit du sempiternel et ultra-classique premier pnj donneur de quêtes ...et bien non ! Ici, nous sommes chez Mortal Online, pas de quête à grapiller, il s’agit en fait d’un garde dont le rôle se limite à expliquer au p’tit nouveau que je suis, comment se battre. Bon, soit, je vais donc continuer l’exploration des lieux, ou plutôt mon jeu de colin-maillard.

L’intérieur de la tour... la lumière au milieu de l’obscurité

Errant de feux de camps en torches, je découvre deux autres PNJ, l’un m’expliquant comment raffiner des ressources brutes, et l’autre voulant me vendre des livres de compétences dont je n’ai aucune idée de l’intérêt. J’explore également la tour, proche du premier garde rencontré, dont le sommet doit permettre d’avoir un magnifique point de vue de la région...Si ce n’est que, de nuit...

Avant de lancer le jeu, j’avais fait un rapide tour de quelques forums (dont l’officiel, très intéressant) et fansites, et j’y avais entre autre appris que l’un des moyens les plus efficaces en début d’aventure pour faire un peu d’argent, est de devenir bucheron. Le bois ainsi récupéré peut être vendu aux divers marchands contre monnaie sonnante et trébuchante, afin de se payer équipement supplémentaire, armures, armes et bouquins de compétences. Seul hic, mon personnage ne sait pas manier la hache qu’il possède. Je n’ai pas à ma disposition l’icône me permettant de couper du bois, et du coup, je me retrouve une fois de plus Gros-jean comme devant...

Je décide d’arrêter là ma première séance de test, en espérant trouver d’autres idées lumineuse d’ici là...surtout qu’il fait nuit.

Et soudain, la lumière
Deuxième séance de test.
Je relance le jeu, sélectionne mon personnage et là, hooo !!! Il fait jour ! Ha ben déjà, c’est plus pratique. Oh, et puis, tiens, mais c’est un...non deux...non quatre PNJs, plantés là, à cinq mètres de l’entrée de la tour. Mais j’ai dû passer cinquante fois devant eux, et dans l’obscurité, je ne les avais absolument pas vus. L’un d’eux me propose de me racheter les champignons que je peux trouver dans la forêt. Manque de bol pour moi, je n’ai jamais réussi à ramasser ces champignons, sans doute me manque-t-il la compétence adéquate. Un autre est un marchand, prêt à me vendre divers trucs, dont un second exemplaire de l’épée courte de débutant que je possède, ou encore cette fameuse hache qui doit me servir à récupérer du bois. À ce sujet, l’un des ces 4 pnjs que la nuit avait masqué à mon regard, se trouve être justement le conseiller en bucheronnage, et m’apprend ainsi les bases de ce métier.

Ça y est, je sais enfin couper du bois ! Ni une, ni deux, je me colle au tronc le plus proche, sors ma hache, et attaque le bois. Un clic sur la compétence idoine, et le tour est joué. Du coup, mon perso tape comme un beau diable sur le tronc, mon inventaire se remplit doucement mais surement de bois, et mes compétences en rapport avec cette tâche augmentent : force et constitution, évidement, mais aussi ramassage, connaissance du bois, et connaissance spécifique du type de bois que je récolte actuellement, et par conséquent, l’intelligence également.

Environ 30 min et trois arbres plus tard, alors que distrait par d’autres activités que celle consistant à regarder mon personnage cogner comme un sourd contre un arbre qui de toute façon ne tombera jamais (les roches comme les arbres ne sont pas visuellement affectés par la récolte, mais vous êtes averti par un message dans le chat que la ressource est épuisée), je retrouve mon personnage avec les mains vides, et ayant donc cessé de taper sur le tronc. Première impression : je me suis fait piquer ma hache par un voleur ! Je vais donc en acheter une autre, et reprends ma besogne. Quelques temps plus tard, rebelote ! Décidément, le gang des voleurs de hache semble particulièrement actif dans cette zone... D’autant que je viens de voir passer deux personnages à l’allure plus que louche, puisque entièrement nus... Pourtant, je verrai mal comment concilier le background de nains vicking du nord, avec celui de nudiste venant du Cap d’Agde...

Je décide de retourner à des occupations plus saines et moins agressives pour la rétine : la coupe de bois. Et là, paf ! Troisième hache qui disparait. Sauf que là, personne autour, je me suis mis exprès bien à l’écart... Une seule vraie bonne explication s'impose, les outils, dont les haches, s’usent sauf que je n’ai vu nulle part un score ou un compteur pouvant me donner une idée de l’état d’usure de mon matériel.

Jambon le cochon...il sera mon fidèle compagnon jusqu’à ce que je me jette à l’eau...

Le fruit de la vente du bois que j’ai coupé m’a permis d’apprendre une nouvelle compétence : minage. A l’aide de cette dernière, je sais maintenant casser des cailloux, comme on pouvait le faire à l’époque, du côté de Cayenne. En fait, le jeu pousse même le vice à ne pas vous permettre de vendre tel quel les roches récoltées. Pour pouvoir les refourguer à un marchand, il faut tout d’abord les écraser, via une machine justement nommée « écraseur ». Au final, c’est encore plus long et inintéressant que de couper du bois, pour au final un rapport moins bon.

Jeannot le lapin et Jambon le cochon
Après m’être lancé dans une courte mais intense carrière de bucheron et de mineur, je décide d’explorer une autre possibilité du jeu : le dressage d’animaux. En fait, il s’agit surtout de les domestiquer pour en faire des animaux de compagnie. Dans la zone de départ, les deux bestioles que l’on peut rencontrer, en dehors des joggers nudistes, sont les lapins et les belettes. Quelques minutes plus tard, je suis donc en train de courir derrière un lapin, mon personnage réalisant des gestes d’apaisement avec les mains, et répétant, tel un mantra, des phrases du type « gentil lapin », « n’ai pas peur, joli lapin »...

Quinze minutes et trois lapins plus tard, j’arrive enfin à amadouer un lapinou, que je baptise immédiatement Jeannot. Jeannot me suit désormais, avec sa petite frimousse et ses moustaches frétillantes. Mais alors que je taillais le bout de gras avec un marchand à qui j’étais en train de refourguer un nouveau lot de bois fraichement coupé, une horrible agression se déroula. Jeannot, qui se trouvait dix centimètres derrière moi, fut sauvagement et sournoisement attaqué par une belette sauvage, qui finit par tuer mon Jeannot. En représailles, le mustélidé fut immédiatement passé au fil de l’épée, mais ce ne fut qu’une maigre consolation.

Do not cross – Crime scene

Ce n’est que plus tard, enfin consolé du décès de Jeannot, que je me décidais à reprendre un nouvel animal de compagnie. Il s’agit d’un cochon, que je nommais fort logiquement Jambon. Jambon me suivit fidèlement pendant un sacré bout de chemin, jusqu’à ce que je me décide à me lancer dans l’exploration du territoire en général, et à la nage en particulier.

Les voyages forment la jeunesse
Ne voulant pas vraiment me lancer dans des carrières aussi complexes que coûteuses, telle que la fabrication d’armes ou encore la magie, je décidais donc de profiter de cette belle journée ensoleillée pour explorer un peu le vaste monde de Mortal Online. Un petit tour sur le net me permit de trouver une carte du monde, et de repérer mon chemin afin d’atteindre la prochaine ville voisine. Le long de mon trajet, j’ai croisé ce qu’il me semble être une ville de joueurs, au vu des vendeurs d’objets de décoration présents le long d’une route bordée de maisons identiques.

La chose qui me frappa le plus dès que j’avais quitté la proximité de la ville de départ, c’est le vide. Pas un joueur, à peine un animal de temps à autre, et encore. Même dans la ville a priori construite par des joueurs, pas âme qui vive. Et pourtant, IRL, il était aux alentours de 19h, soit une heure où nos amis d’outre atlantique sont connectés. Déjà, la ville de départ était loin d’être bondée de monde, aux heures de pointes, j’ai pu croiser une vingtaine de joueurs maximum, autant en rase campagne, c’est le vide intersidéral...

Horaires de visite : 23h59 – 00h01

Bref, je continuais à explorer, et me dirigeant dans la direction qui me semblait la bonne, je vis au loin d’imposantes murailles et une tour. Je m’approchais donc de cette construction, heureux d’approcher du but de mon voyage. Mais en fait, je me retrouvais face à une forteresse dont les portes étaient désespérément closes. Je décidais d’en faire le tour, sans plus de chance de trouver une porte ouverte. Continuant à contourner le mur d’enceinte, je tombais à proximité de ce qui semblait être un temple, dont l’entrée est enserrée entre deux gigantesques statues. Mais là encore, impossible d’y pénétrer. Les marches conduisant à la porte mesurent presque deux fois la taille de mon personnage. Impossible de sauter ou d’escalader... Voir de si beaux monuments, de si vastes forteresses, et ne pas pouvoir les visiter, je trouve ça à la fois rageant et bien dommage. Un peu comme si les développeurs avaient voulu en faire un jeu à l’univers vaste et complet, mais sans s’en donner réellement les moyens.

Mortal Online, le jeu où même les statues se prennent la boule...

Au final, je décidais de me mettre à la natation, vu que la dernière forteresse dont j’avais fait le tour se trouvait au bord de la mer. Alors là, on arrive aux limites de la technique et de la jouabilité de ce jeu. Pour nager, on appuie sur le bouton permettant d’avancer (jusque là, tout va bien), mais ceci envoie irrémédiablement le personnage vers le fond. Seul moyen pour faire remonter le perso vers la surface : appuyer sur la barre d’espace, c’est à dire la touche de saut. Or chaque « saut » dans l’eau, comme sur la terre, utilise de l’endurance. Ainsi, le personnage, tant bien que mal, nage, ou plus exactement arrive à se maintenir vaguement à flot, entre perte et regain de l’endurance. Le pire étant le retour sur la terre ferme, où un bug de collision rend difficile le passage du mode « nage » à celui de « marche ». À force de revenir dans l’eau et de retourner sur terre, on finit par s’en dépatouiller, mais non sans mal, sueur et frustration.

Mortal Online, le couperet tombe
Alors, Mortal Online m’a-t-il convaincu ? Et bien, je vous ferai une réponse de normand : p’t’être bien qu’oui, p’t’être bien qu’non...

Le principe bac-à-sable, où il n’y a pas vraiment de limite à ce que vous voulez faire de votre personnage, et du rôle que vous voulez qu’il joue au sein de l’univers, est assez désemparant au début, mais au final devient assez grisant. Du gentil chevalier ayant pour objectif de défendre la veuve contre l’orphelin, au vil assassin adepte du bucheronicide, tout est envisageable.

Le système sans niveau, fonctionnant uniquement aux caractéristiques et compétences, qui évoluent au fur et à mesure en fonction des actions réalisées par le personnage, est à la fois bien pensé, assez complexe, mais cohérent.

Moteur Unreal Engine, certes, mais problème d’éclairage tout de même...

Mais c’est cette complexité qui en rebutera plus d’un, ce qui, malheureusement pour lui, cantonnera Mortal Online dans une sous niche du MMO. Et c’est là qu’il pêche. De part le manque flagrant de fréquentation, Mortal Online n’arrive pas à rendre son univers suffisamment vivant et dynamique pour garder les joueurs utilisant le trial de 14 jours. Car, comme j’ai pu le lire sur le forum officiel, Mortal Online n’est pas le type de jeu qui s’appréhende complètement en moins d’un mois de jeu. Mais encore faudrait-il que ce qui se passe dans le jeu donne envie aux nouveaux joueurs de rester suffisamment de temps pour réellement comprendre et apprécier ce jeu.

Mortal Online n’est ni un bon, ni un mauvais jeu, seulement un jeu qui manque encore de polissage (bugs de collision et clipping principalement), et surtout de monde. Or, vu l’objectif du jeu, c’est le monde qui attirera le monde... Or, le jeu est basé sur un système d’abonnement « classique », et je me demande si un passage en F2P ne pourrait pas justement apporter les joueurs qui manquent pour faire vivre ce monde, et alors donner à ce jeu le second souffle qu’il mérite.

SOURCE : http://www.mondespersistants.com

Pas encore lu ta news, juste l'intro....
J'ai envie de le re tester.

J'avais aimé: aucune aide en jeu (carte, quêtes, etc), liberté d'action.
J'avais pas aimé: graphismes vraiment médiocres, Ambiance kikou je tue tout.

Ca fait vraiment un gros moment que j'ai essayé ce jeu. Si ya eu des améliorations, ya possibilité que ca rox.

Il y a une période d'essai de 14jours... qui est chaud pour test avec moi ? (DL ON)

(DL ON) 30 min